LesderniĂšres annĂ©es de Germaine de StaĂ«l sont Ă  la fois fĂ©condes et douloureuses . FĂ©condes, car ce sont celles en particulier oĂč elle termine les ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française, ouvrage majeur qui paraĂźt de maniĂšre posthume, comme une sorte de testament intellectuel et politique. Douloureuses, car de StaĂ«l, errante, malade, ne brise les
Citation ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française 1818 DĂ©couvrez une citation ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française 1818 - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française 1818 issus de livres, discours ou entretiens. Une SĂ©lection de 1 citation et proverbe sur le thĂšme ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française 1818. 1 citation > Citation de Madame de StaĂ«l n° 92901 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votes< Page 1/1Votre commentaire sur cette citation Contribuer Citation Age Citation Animal Citation AmitiĂ© Citation Amour Citation Art Citation Avenir Citation BeautĂ© Citation Avoir Citation Bonheur Citation Conscience Citation Couple Citation Confiance Citation Courage Citation Culture Citation DĂ©sir Citation Dieu Citation Education Citation Enfant Citation Espoir Citation Etre Citation Faire Citation Famille Citation Femme Citation Guerre Citation Homme Citation Humour Citation Jeunesse Citation Joie Citation Justice Citation LibertĂ© Citation Mariage Citation MĂ©re Citation Monde Citation Morale Citation Naissance Citation Nature Citation Paix Citation Passion Citation PĂšre Citation Peur Citation Plaisir Citation Politique Citation Raison Citation Religion Citation RĂȘve Citation Richesse Citation Sagesse Citation Savoir Citation Science Citation SĂ©duction Citation SociĂ©tĂ© Citation Souffrance Citation Sport Citation Temps Citation TolĂ©rance Citation Travail Citation VĂ©ritĂ© Citation Vie Citation Vieillesse Citation Voyage ThĂšmes populaires +
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Document1 le serment du jeu de paume le serment du jeu de paume, dessin prĂ©paratoire de David, 1791, musĂ©e du chateau de Versailles QUESTIONS PrĂ©sentez ce document nature, auteur, date 1,5 pt Ce document est un dessin du peintre David. Il a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 1791. DĂ©crivez ce tableau lieu, dĂ©cor, personnages 1 pts La scĂšne se passe dans une salle du chateau de Versailles rĂ©servĂ©e au jeu de paume, ancĂȘtre du tennis. On y voit les dĂ©putĂ©s du Tiers-Ă©tat qui prĂȘtent serment en levant la main. Il n’y a aucune dĂ©coration au mur, mais des fenĂštres hautes par oĂč des gens du peuple regardent ce qui se passe. Expliquez les causes de ce serment. 1 pt Les dĂ©putĂ©s du Tiers-Ă©tat Ă©lus aux Etats-GĂ©nĂ©raux voulaient voter par tĂȘte une voix par dĂ©putĂ©, mais le roi s’y opposait. Ne trouvant d’autres salles, ils s’y rĂ©unissent. Quel est le contenu du serment ? 1 pt Ils jurent de ne pas se quitter avant d’avoir Ă©crit une constitution pour la France. DOCUMENT 2 1789, l’avis des Ă©trangers Tous les ambassadeurs Ă©trangers qui rendent compte aussitĂŽt Ă  leurs gouvernements des faits du 14 juillet, insistent tous sur l’exceptionnelle gravitĂ© de ce qui vient de se passer. Le duc de Dorset, ambassadeur du roi d’Angleterre et familier du comte d’Artois 1, Ă©crit le 16 juillet au Foreign Office 2 Ainsi, Mylord, s’est accomplie la plus grande rĂ©volution dont l’histoire ait conservĂ©e le souvenir et, relativement parlant, si l’on considĂšre l’importance des rĂ©sultats, elle n’a coutĂ© que bien peu de sang. De ce moment, nous pouvons regarder la France comme un pays libre, le roi comme un monarque dont les pouvoirs sont limitĂ©s et la noblesse comme rĂ©duite au niveau du reste de la nation. » Le comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur de l’empereur et confident de Marie-Antoinette, Ă©crit de son cotĂ©, le 23 juillet Quelque invraisemblable que paraisse la rĂ©volution qui vient de s’accomplir, il n’en est pas moins absolument certain que dĂ©sormais la ville de Paris joue rĂ©ellement en France le rĂŽle d’un roi et qu’il dĂ©pend de son bon plaisir d’envoyer une armĂ©e de 40 Ă  50 000 bourgeois en armes entourer l’assemblĂ©e et lui dicter des lois ». Cl. QuĂ©tel, La bastille, histoire vraie d’une prison lĂ©gendaire, Robert Laffont, 1989. 1 le frĂšre du roi 2 ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres QUESTIONS 5. D’aprĂšs vos connaissances, quels sont les faits du 14 juillet » ? 1 pt Les Parisiens se sont rĂ©voltĂ©s et ont pris la prison de la Bastille. 6. Quels sont les points communs entre les deux tĂ©moins citĂ©s par le texte ? 1 pt Ils sont nobles tous les deux et sont ambassadeurs, c’est Ă  dire qu’ils reprĂ©sentent leur pays en France. 7. Montrez que les deux tĂ©moins n’ont pas la mĂȘme opinion sur la rĂ©volution. 1 pt Le premier, ambassadeur d’Angleterre, dit que la France est un pays libre et qu’il n’ya pas eu beaucoup de morts. Il parle d’une grande rĂ©volution ». Tandis que l’ambassadeur d’Autriche pense que la France et l’assemblĂ©e sont soumis Ă  la ville de Paris. Pour lui la rĂ©volution est invraisemblable ». 8. le roi
 un monarque dont les pouvoirs sont limitĂ©s » Quel autre pays a limitĂ© les pouvoirs du roi ? 1 pt L’Angleterre De quel type de rĂ©gime politique s’agit-il ? 1 pt Une monarchie constitutionnelle ou monarchie parlementaire 9. la noblesse
 rĂ©duite au niveau du reste de la nation ». A quelle dĂ©cision fait allusion cette phrase ? PrĂ©cisez la date. 1 pt La phrase fait allusion Ă  l’abolition des privilĂšges dans la nuit du 4 aoĂ»t 1789. DOCUMENT 3 Carte de la France en 1790 10. Comment l’assemblĂ©e nationale organise le territoire français pt La France est divisĂ©e en 83 dĂ©partements. 11. RĂ©digez un paragraphe de 15 Ă  20 lignes dans lequel vous devez rĂ©sumer la rĂ©volution française de 1789 Ă  1791. 8 pts Vous devez d’abord aborder les Ă©venements qui se dĂ©roulent aux Etats GĂ©nĂ©raux, puis la rĂ©action des Français en juillet-aoĂ»t 1789, enfin vous devez prĂ©senter quelques transformations de la France consĂ©cutives Ă  ces Ă©vĂšnements. Attention ! Vous devez absolument utiliser les documents dans votre rĂ©sumĂ©. Ce qu’on doit absolument retrouver dans votre paragraphe Les trois documents Vous devez parler du serment du jeu de paume doc 1, et des dĂ©partements doc 3. Pour le doc 2, c’est plus difficile de le rĂ©sumer. Il parle surtout du nouveau pouvoir les pouvoirs du roi sont limitĂ©s et les privilĂšges sont abolis. Le plan proposĂ© Ce qui se passe aux Etats GĂ©nĂ©raux donc le serment du jeu de paume. La rĂ©action des Français en juillet-aoĂ»t 1789 prise de la Bastille Ă  Paris et rĂ©volution dans les campagnes. Les transformations de la France bien sĂ»r les dĂ©partements, mais aussi les municipalitĂ©s, la constitution de 1791, le systĂšme mĂ©trique
 Tags rĂ©volution Vous devez ĂȘtre identifiĂ© pour laisser un commentaire. Lesgrands genres Ă  la mode. Ce second article a pour but de braquer la focale sur 3 sujets complĂ©mentaires, incontournables lorsque l’on aborde le SiĂšcle des LumiĂšres : la monumentale EncyclopĂ©die, la censure et le lien entre LumiĂšres et RĂ©volution française (et amĂ©ricaine, d’ailleurs !) SUJET LE PROCÈS DE LOUIS XVI, UN ÉVÉNEMENT POLITIQUE MAJEUR DE LA RÉVOLUTION DurĂ©e 1 heure. Temps 1 les Ă©lĂšves en groupe rĂ©flĂ©chissent sur le dĂ©roulement classique d’un procĂšs lieu, date, acteurs, chefs d’inculpation, arguments de la DĂ©fense, arguments de l’accusation, verdict, exĂ©cution de la peine. Temps 2 Ă©laboration d’une grille commune, mise en ligne sur un document collaboratif itslearning dans l’acadĂ©mie de Nantes. Temps 3 en groupe, en prenant appui sur les documents du manuel, les Ă©lĂšves complĂštent. Temps 4 restitution Ă  l’oral avec un rapporteur par groupe. Temps 5 ajout sur les documents ressources de la classe, un travail rĂ©digĂ© par l’enseignante. Le procĂšs de Louis XVI – Le peuple français est incapable d’un rĂ©gicide » – Louis XVI 1789 Le 21 janvier 1793 Ă  10h22 du matin, Louis XVI de France n’était plus ; condamnĂ© Ă  mort par la Convention Nationale, son exĂ©cution mit fin Ă  un procĂšs qui dĂ©chaĂźna les passions pendant prĂšs de deux mois. Encore aujourd’hui, ce jugement fait dĂ©bat dans la sociĂ©tĂ© et auprĂšs des historiens si la nĂ©cessitĂ© de renforcer la RĂ©publique imposait » l’élimination du Roi, la procĂ©dure ne serait pas parfaitement lĂ©gale au regard des lois de l’époque. Proposition de corrigĂ© Il s’agit aussi d’un moment clĂ© de la RĂ©volution, alors mĂȘme que le roi emprisonnĂ© ne dispose pas de partisans organisĂ©s en France. Les acteurs ont parfaitement conscience de participer Ă  un Ă©vĂ©nement majeur. La problĂ©matique renvoie Ă  la signification de ce choix en 1793 et sur le temps long. Chefs d’inculpation Il est accusĂ© de haute trahison pour avoir jouĂ© un double jeu face aux assemblĂ©es nĂ©es de la RĂ©volution, avoir tentĂ© de s’enfuir Ă  l’étranger en juin 1791 fuite Ă  Varennes et avoir complotĂ© avec l’étranger, suite Ă  la connaissance du Manifeste de Brunschwick. Vous souhaitez lire la suite ? Actifs dans le dĂ©bat public sur l'enseignement de nos disciplines et de nos pratiques pĂ©dagogiques, nous cherchons Ă  proposer des services multiples, Ă  commencer par une maintenance professionnelle de nos sites. AdhĂ©rer aux Clionautes pour accĂ©der aux ressources disponibles dans l'espace rĂ©servĂ© ne se limite pas Ă  un simple rĂ©flexe consumĂ©riste. La modestie de la cotisation demandĂ©e ne saurait donc constituer un obstacle pour un soutien Ă  notre dĂ©marche. Enaccord avec les programmes, le processus pourrait, dans la classe de seconde, s’énoncer sur trois axes d’observation : La France entre perturbation et stabilitĂ© Ă  la veille de la RĂ©volution, l’ambiguĂŻtĂ© de la fondation d’une France nouvelle entre 1789 et 1799, l’hĂ©ritage des valeurs de la RĂ©volution française de 1799 Ă  1851. par Laurence De Cock, professeure en lycĂ©e Ă  Paris et UniversitĂ© Paris-Diderot L’enquĂȘte objectifs et mĂ©thode La RĂ©volution française est le moment patrimonial idĂ©al-typique de l’histoire scolaire. Conçue comme la matrice d’une Ă©ducation politique, l’étude de la RĂ©volution française constitue, Ă  chaque palier de la scolaritĂ© française, un moment phare de l’annĂ©e scolaire. ÉvĂ©nement dramatique par essence, constitutif du modĂšle rĂ©publicain actuel, Ă©vĂ©nement jouissant d’une permanente visibilitĂ© dans l’espace public, cette rĂ©volution, entiĂšrement tendue vers sa finalitĂ© civique s’enseigne du primaire au lycĂ©e comme un passage obligĂ© de l’intelligence du passĂ© national [1]. Dans l’enquĂȘte rĂ©cente portant sur prĂšs de 6000 rĂ©cits d’histoire de France par des Ă©lĂšves, la RĂ©volution française occupe une place majeure dans le dĂ©roulĂ© gĂ©nĂ©ral des Ă©vĂšnements [2]. Elle scande le rĂ©cit national et dĂ©termine le modĂšle dĂ©mocratique et rĂ©publicain de la France contemporaine. Rares sont donc les Ă©vĂšnements Ă  assumer aussi pleinement leur potentiel tĂ©lĂ©ologique. La fabrique scolaire de l’histoire [3] n’est pas l’histoire acadĂ©mique. Elle relĂšve d’une logique de montage et d’agencement d’élĂ©ments du passĂ© ayant fait l’objet d’arbitrages en amont. Ces derniers statuent tant sur la place de ces Ă©vĂ©nements dans le montage selon les cycles, et selon les programmes que sur leur traitement au regard de l’historiographie, mais aussi de la pĂ©dagogie. De ce point de vue, on a donc bien un rĂ©cit scolaire de l’histoire qui se dessine implicitement par la scolarisation d’un contenu, c’est Ă  dire sa pĂ©nĂ©tration dans le champ du scolaire. Le tĂ©lĂ©ologique y est une donnĂ©e consubstantielle tant que les programmes » sont Ă©crits de bout en bout, et dans l’acception d’une trame chronologique qui Ă©pouse la pĂ©riodisation classique d’une histoire de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours. Mais les rĂ©cits d’élĂšves ont encore une autre dimension. De nombreux travaux de didactique ont en effet montrĂ© que les modalitĂ©s d’appropriation de l’histoire en classe ne sont pas uniquement le fruit d’une transfusion de savoirs prescrits [4]. Un autre rĂ©cit se configure qui entremĂȘle savoirs sociaux et savoirs scolaires. Les deux types de savoirs ne sont pas distincts non plus. Les savoirs sociaux sont fabriquĂ©s Ă  l’extĂ©rieur de l’École famille, dĂ©bats publics, films, etc., mais aussi, dĂšs l’école obligatoire, par une forme de sĂ©dimentation avec des savoirs produits dans et par l’École. Il n’y a donc pas cloisonnement de ces deux formes de savoirs, mais circulations et reconfigurations permanentes. Ainsi, les rĂ©cits d’élĂšves, hybrides, peu sourcilleux parfois des codes disciplinaires et de la rĂ©alitĂ© historique, ouvrent une brĂšche vers un premier sondage du rapport entretenu par les Ă©lĂšves Ă  tel ou tel Ă©vĂ©nement, du sens qu’il tente de lui attribuer, et des usages qu’il en fait possiblement au prĂ©sent pour son intelligibilitĂ© du monde. Le travail sur les rĂ©cits d’élĂšves suppose donc plusieurs conditions et prĂ©cautions mĂ©thodologiques. La premiĂšre est de tenter d’approcher le mĂ©canisme de construction cognitive par la mise en rĂ©sonance du prescrit, du traduit et des discours sociaux. La seconde est d’accepter que les rĂ©cits produits vĂ©hiculent une forme de conscience historique et une intelligence de l’évĂ©nement sans tomber dans la tentation Ă©valuatrice pour en dĂ©busquer les dĂ©faillances. C’est ce que nous avons tentĂ© de faire ici, Ă  partir d’un Ă©chantillon de 176 copies de lycĂ©ens interrogĂ©s, sans aucune prĂ©paration prĂ©alable sur la consigne suivante Raconte la RĂ©volution française » en un temps limitĂ© de 25 minutes. Nous avons insistĂ© sur l’absence d’autres consignes formelles ou factuelles. Les Ă©lĂšves pouvaient rendre copies blanches, dessiner, parler de tout autre chose s’ils le souhaitaient. Le corpus comporte une soixantaine d’élĂšves de PremiĂšres gĂ©nĂ©rales et technologiques, et le reste ventilĂ© est entre la Seconde et les terminales. La collecte des donnĂ©es s’est dĂ©roulĂ©e en mars 2012, pĂ©riode au cours de laquelle la classe de seconde n’a pas encore abordĂ© la rĂ©volution française. Il y a donc volontairement une dĂ©connexion entre la progression usuelle de lycĂ©e et l’étude de la rĂ©volution, ceci afin de se protĂ©ger de tout effet de bachotage prĂ©alable de cours ou de mĂ©moire immĂ©diate. En prĂ©servant Ă©galement l’anonymat des Ă©lĂšves, l’exercice se dĂ©charge de sa dimension Ă©valuative. Dans ce genre d’enquĂȘte se pose systĂ©matiquement la question de la reprĂ©sentativitĂ© du corpus. Il va de soi qu’il n y a ici aucune quĂȘte d’exhaustivitĂ©. L’enquĂȘte ne porte que sur un seul Ă©tablissement, un lycĂ©e de Nanterre, ville restĂ©e trĂšs populaire, essuyant de nombreuses stratĂ©gies de contournement de la part des meilleurs Ă©lĂšves ; un lycĂ©e assez relĂ©guĂ© donc, et composĂ© majoritairement d’élĂšves ayant de sĂ©rieuses difficultĂ©s scolaires. Cependant, si l’échantillon n’est pas reprĂ©sentatif de tous les lycĂ©ens français, il en va autrement si l’on raisonne en termes de classe d’ñge. Statistiquement, seul prĂšs de 40% d’une classe d’ñge de jeunes arrive au BaccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral ou technologique [5]. Les autres sont orientĂ©s en voie professionnelle ou ont arrĂȘtĂ© l’École. On peut donc supposer que, pondĂ©rĂ© de la sorte, l’échantillon est plus reprĂ©sentatif des savoirs de jeunes adolescents entre 15 et 17 ans sur la RĂ©volution française. Notre mĂ©thode de dĂ©pouillement et d’analyse a combinĂ© l’intuitif, le quantitatif, la forme et le fond. Nous avons comptabilisĂ© quelques occurrences reprĂ©sentatives de nos objectifs de recherche, Ă  savoir, dates, causes, acteurs, Ă©vĂ©nements, et registre discursif de qualification de l’évĂ©nement. L’objectif de ce travail est en effet d’entamer une rĂ©flexion sur les modalitĂ©s de restitution d’un Ă©vĂ©nement historique fondateur susceptible de fournir quelques indices non pas tant du niveau de connaissances factuelles des Ă©lĂšves interrogĂ©s, que des empreintes laissĂ©es par cet Ă©vĂ©nement dans le processus de conscientisation historique. On supposera, Ă  la suite de Gadamer, que la conscience historique consiste Ă  comprendre historiquement sa possibilitĂ© d’avoir un comportement historique » [6], et qu’en tant qu’évĂ©nement politiquement instituant, une rĂ©volution vĂ©hicule une forme d’éducation politique par la radicalitĂ© des idĂ©es, des actes et des bouleversements qu’elle engendre [7]. Pour le philosophe Gadamer, la premiĂšre condition d’une conscience historique rĂ©side dans le caractĂšre Ă©tranger de ce qui est Ă  comprendre, c’est Ă  dire du passĂ©. Il y aurait nĂ©cessitĂ© d’un travail de dĂ©saffiliation par rapport au passĂ© pour en mesurer l’extĂ©rioritĂ© par rapport Ă  soi » et pouvoir commencer un vĂ©ritable travail d’interprĂ©tation. La conscience historique peut aussi agir comme Ă©lĂ©ment de la conscience politique. Cela suppose une logique de projection dans le prĂ©sent et dans l’avenir l’outillage conceptuel et mĂ©thodologique transmis par un enseignement historique doit ainsi pouvoir ĂȘtre rĂ©investi sur des objets contemporains enjeux sociaux, prises de positions, controverses, etc. C’est sous cet angle que nous souhaitons interroger le degrĂ© de politisation de l’évĂ©nement RĂ©volution Française dans les rĂ©cits de lycĂ©ens. Quelles traces a laissĂ© cet Ă©vĂ©nement si patrimonialisĂ© ? Pour ce faire, nous verrons en quoi la RĂ©volution française constitue un maillon paradoxal du rĂ©cit scolaire depuis la naissance de l’enseignement public de l’histoire jusqu’à nos jours, puis nous interrogerons les rĂ©cits lycĂ©ens Ă  l’aune de des prescriptions, mais aussi des savoirs sociaux en circulation et des modalitĂ©s d’appropriation de l’histoire par les Ă©lĂšves. Un maillon paradoxal de la fabrique scolaire de l’histoire DĂšs la fin du Second Empire, et plus encore avec l’école de Jules Ferry, la RĂ©volution française s’inscrit de maniĂšre naturelle dans le rĂ©cit national français. Acte fondateur de la rĂ©publique, modĂšle civique par excellence de l’initiative populaire et citoyenne, la RĂ©volution française aurait pu apparaĂźtre comme le mythe promĂ©thĂ©en du modĂšle nationalo-rĂ©publicain. Les choses furent plus complexes. Car cette rĂ©volution est aussi l’irruption du dĂ©sordre dans un destin national mĂ©thodiquement rythmĂ© par la quĂȘte du progrĂšs. Le roman nationalo-rĂ©publicain prĂ©fĂ©ra en effet projeter l’épaisseur historique d’une nation ancrĂ©e dans son hĂ©ritage gaulois au cheminement jalonnĂ© par les hauts faits et gestes de ses souverains. Cette Ă©criture continuiste, et linĂ©aire aux enchaĂźnements dramatisĂ©s n’accepte pas facilement l’irruption brutale du retournement rĂ©volutionnaire, lequel risque en outre d’introduire chez les enfants l’idĂ©e des possibles vertus de la dĂ©sobĂ©issance. Ernest Lavisse avait parfaitement compris cette difficultĂ© lorsque, lors d’une confĂ©rence Ă  la Sorbonne en 1881, il mettait ses Ă©tudiants en garde [
] Belle mĂ©thode pour former des esprits solides et calmes, que de les emprisonner dans un siĂšcle de luttes ardentes, oĂč tout besoin veut ĂȘtre assouvi et toute haine satisfaite sur l’heure ! MĂ©thode prudente que de donner la rĂ©volution pour point de dĂ©part et non pour une conclusion, que d’exposer Ă  l’admiration des enfants, l’unique spectacle des rĂ©voltes mĂȘme lĂ©gitimes et de les induire Ă  croire qu’un bon français doit prendre les Tuileries une fois au moins dans sa vie, deux si possible, si bien que les Tuileries dĂ©truites, il ait envie de quelque jour de prendre d’assaut pour ne pas dĂ©mĂ©riter, l’ÉlysĂ©e ou le Palais Bourbon [
]. [8] La prĂ©sentation scolaire de la RĂ©volution française de la TroisiĂšme RĂ©publique reste donc trĂšs irĂ©nique. Elle apparaĂźt comme la juste consĂ©quence de l’incapacitĂ© des deux derniers rois qui n’avaient pas su perpĂ©tuer l’hĂ©ritage ancestral de la gloire nationale. Mais elle ne doit pas insister trop sur le dĂ©sordre politique et la lĂ©gitimitĂ© de la contestation populaire. Elle est un moment qui advient de façon tout Ă  fait logique, qui a fait certes agir la population mais il y avait quelque chose de trĂšs naturel dans ces actions. L’évĂ©nement est quasiment providentiel, il devait advenir pour rĂ©tablir la justice. Pour autant, elle est, dĂšs le dĂ©part, point d’orgue du rĂ©cit national. Franco-française, porte d’entrĂ©e vers la pĂ©riode contemporaine, elle doit apparaĂźtre comme un palier vers la modernitĂ© politique. Car la RĂ©volution française est aussi la matrice de toute Ă©ducation civique, matiĂšre accolĂ©e Ă  l’enseignement de l’histoire. N’est-elle pas l’acte de fondation des Droits de l’Homme ? Des valeurs et principes rĂ©publicains ? De la responsabilisation politique des citoyens ? Les prescriptions actuelles s’inscrivent dans la continuitĂ© de ce questionnement. Structurellement, le rĂ©cit scolaire de la RĂ©volution française n’a pas Ă©tĂ© bouleversĂ© tant que cela depuis un siĂšcle et demi. Bien sĂ»r, l’écriture scolaire ne rĂ©pond plus aux critĂšres du roman national ; elle est plus saccadĂ©e, moins lisse, volontiers thĂ©matique et, autant que faire se peut, indexĂ©e aux renouvellements historiographiques. NĂ©anmoins, la RĂ©volution française y garde sa fonction matricielle, propĂ©deutique Ă  l’éducation citoyenne. PrĂ©sente en primaire, au collĂšge et au lycĂ©e, elle est le lieu de la sensibilisation au modĂšle rĂ©publicain. Entre-temps cependant, l’historiographie furĂ©tienne a pĂ©nĂ©trĂ© les programmes, notamment dans les annĂ©es 1990, et transformĂ© l’évĂ©nement rĂ©volutionnaire en une histoire dĂ©sincarnĂ©e des idĂ©es politiques petite-fille des rĂ©volutions anglaises, fille des LumiĂšres et de la constitution amĂ©ricaine, la RĂ©volution française Ă©tait devenue un brĂ©viaire des expĂ©riences politiques alternatives Ă  l’absolutisme que les Ă©lĂšves schĂ©matisaient laborieusement dans quelques organigrammes. Aux causes, au dĂ©roulĂ© Ă©vĂ©nementiel et aux acteurs, on prĂ©fĂ©rait l’exĂ©gĂšse de la DĂ©claration des droits de l’homme, document patrimonialisĂ© en histoire et fĂ©tichisĂ© en Ă©ducation civique. Aujourd’hui, mĂȘme si l’historiographie scolaire connaĂźt un retour des acteurs et l’entrĂ©e des femmes, la RĂ©volution garde un caractĂšre hexagonal patrimonial et matriciel. Les programmes se prĂ©sentent comme une hybridation des diffĂ©rentes influences historiographiques. On lui trouve des causes multiples, notamment Ă©conomiques et sociales ; mais elle conserve sa surcharge civique qui permet de focaliser sur sa dimension testimoniale pour des enseignants souvent pris dans une course contre la montre pour finir les programmes. Surtout, elle continue d’ĂȘtre enseignĂ©e du primaire au lycĂ©e, selon une logique spiralaire qui change de point de vue Ă  chaque nouveau cycle. Un rapide inventaire s’impose. En CM1, le moment-clĂ© de la RĂ©volution tourne autour de l’annĂ©e 1789, annĂ©e exceptionnelle » jalonnĂ©e par des Ă©vĂšnements. C’est en CM2 que sont Ă©tudiĂ©es la monarchie constitutionnelle, la RĂ©publique et la Terreur. On note donc le caractĂšre d’emblĂ©e fĂ©tichisant confĂ©rĂ© Ă  l’annĂ©e 1789. Au collĂšge, on observe une rupture de la linĂ©aritĂ© puisque la RĂ©volution est dĂ©sormais envisagĂ©e sous la forme de moments [9] sur lesquels il est demandĂ© de faire des zoom. C’est une narration discontinue et interrompue oĂč il est expressĂ©ment demandĂ© de renoncer Ă  un rĂ©cit continu des Ă©vĂ©nements » et de se focaliser sur un petit nombre d’évĂšnements et de grandes figures ». En seconde enfin, le programme insiste davantage sur l’histoire des idĂ©es politiques. La RĂ©volution s’inscrit dans un cadre intellectuel prĂ©cis ; les idĂ©es des Ă©lites, issues des LumiĂšres, imprĂšgnent les gestes du peuple. L’approche se dĂ©centre Ă©galement puisqu’on demande aux Ă©lĂšves de faire le lien avec la rĂ©volution amĂ©ricaine. Il y a donc une accentuation de la dimension intellectuelle et appelle Ă  rĂ©flĂ©chir davantage sur la nature du rĂ©gime politique non pas dans sa praxis mais dans sa thĂ©orisation. Mais il est demandĂ© Ă©galement d’insister sur des journĂ©es rĂ©volutionnaires dites significatives » ainsi que sur le rĂŽle d’acteurs individuels et collectifs. On observe bien ici une synthĂšse des diffĂ©rentes approches historiographiques de la rĂ©volution. A l’échelle de toute la scolaritĂ©, on a donc des prescriptions qui jonglent avec plusieurs types de traitement de la rĂ©volution susceptibles de provoquer quelques brouillages. On observe en effet une tension entre une restitution tout Ă  fait linĂ©aire bĂątie sur une mise en intrigue focalisant sur l’annĂ©e 1789 et, plus tard, une histoire plus accidentĂ©e et conceptuelle . Cette fonction premiĂšre de la narration dramatique de l’annĂ©e 1789 profile cependant la rencontre avec l’évĂ©nement rĂ©volutionnaire. On peut par ailleurs supposer que le poids du rĂ©cit de la rĂ©volution reste marquĂ© par une narration scĂ©narisĂ©e de l’évĂ©nement ; d’abord parce que, faute de temps, le cours magistral se prĂȘte particuliĂšrement bien au rĂ©cit ; ensuite parce que les capacitĂ©s » spĂ©cifiques travaillĂ©es au collĂšge sont de raconter » et expliquer » [10]. Qu’en est-il alors dans les restitutions de la RĂ©volution française par les Ă©lĂšves ? La rĂ©volution dans les rĂ©cits d’élĂšves Le premier constat est celui d’une quasi absence de copies blanches, Ă  peine une dizaine. Le sujet ne laisse personne indiffĂ©rent ou sec. Nous avons choisi d’organiser l’analyse selon une logique thĂ©matique. La pĂ©riodisation de l’évĂ©nement Dans quasiment l’intĂ©gralitĂ© des copies, la RĂ©volution commence en 1789 et s’achĂšve en 1789. Il arrive mĂȘme qu’elle dĂ©bute puis s’achĂšve le 14 juillet 1789. C’est la seule date qui apparaĂźt systĂ©matiquement. L’annĂ©e 1790 est inexistante. 1791 est citĂ©e une fois, 1792 9 fois ; 1793 3 fois, 1805 une fois, et 1815 une fois. La fĂ©tichisation de l’annĂ©e 1789 est Ă©vidente. Raconter la RĂ©volution française, c’est raconter 1789. Pour autant, la rĂ©volution n’est pas sans dĂ©nouement. Sans systĂ©matiquement situer l’intrigue dans le temps, la fuite de Varennes constitue un autre marqueur narratif important. Il arrive d’ailleurs que cette fuite devienne ce qui a provoquĂ© 1789. Le roi ayant trahi, il est normal que le peuple se rĂ©volte. Varennes est l’élĂ©ment dramatique par excellence. Il faut une cause immĂ©diate au soulĂšvement. La trahison du roi renvoie Ă  une scĂ©narisation quasi fonctionnelle comme dans le rĂ©cit ci-dessous d’un Ă©lĂšve de 1Ăšre Le peuple est contre le Roi et dĂ©cide de se soulever. Il y a eu la grande peur car des paysans avaient mis le feu Ă  des chĂąteaux de Bourgeois. Ils ont peur des reprĂ©sailles. Au travers du serment du jeu de paume, ils promettent de ne pas abandonner. De plus, le Roi emprisonne des rĂ©sistants Ă  la prison de la Bastille. Le Roi veut quitter le chĂąteau avec Marie-Antoinette vers l’Autriche mais est reconnu et ramenĂ© Ă  Versailles. Il ne doit plus sortir du chĂąteau. Le peuple se sent trahi. Ils partent Ă  la Bastille le 14 juillet 1789 et libĂšrent les prisonniers. Puis le roi et la reine sont dĂ©capitĂ©s. [11] Les causes TrĂšs peu de copies ne traitent pas des causes. La question du pourquoi » est inhĂ©rente au raisonnement historique. Pour la plupart, les causes ne sont pas intellectuelles » mais bien liĂ©es Ă  des facteurs Ă©conomiques et sociaux. Les philosophes des LumiĂšres ne sont Ă©voquĂ©s que 4 fois comme causes. Les Ă©lĂšves notent les impĂŽts, les inĂ©galitĂ©s, et les injustices. Les causes sont aussi politiques, notamment le poids de la monarchie absolue de droit divin ». Le terme de privilĂšge est assez rare 10 fois ; les Ă©lĂšves parlent d’ avantages ». Cette propension Ă  minorer le rĂŽle des idĂ©es est significative d’un raisonnement qui cherche Ă  capter les raisons immĂ©diatement perceptibles parce qu’en rĂ©sonance avec un environnement familier de la sociĂ©tĂ©, de la famille. L’élĂšve va chercher dans son stock de savoirs sociaux des facteurs explicatifs avec lesquels il a une proximitĂ© intuitive comme en tĂ©moigne cet Ă©lĂšve de Seconde qui mobilise un vocabulaire contemporain chĂŽmage ou approximatif et dramatique famine, pendaison. Suite Ă  plusieurs rĂ©gimes dĂ©sastreux et le mĂ©contentement du peuple face au chĂŽmage et la famine, le peuple dĂ©cide de s’emparer de la Bastille le 14 juillet 1789 et de libĂ©rer les prisonniers. Le roi Louis XIV Ă  cette Ă©poque s’enfuit avec la famille royale mais il est vite dĂ©noncer et arrĂȘtĂ© par les paysans. Peu de temps aprĂšs ils furent tous pendus. Cette tragĂ©die est Ă  l’origine de la souffrance du peuple. En effet les nobles et les bourgeois ne sont pas concernĂ©s. Avant les dĂ©buts violents de cette rĂ©volution, ils se sont exilĂ©s dans les pays oĂč rĂšgne la monarchie afin d’aider le roi a retrouver son trĂŽne car ils y voient en mĂȘme temps leur propre intĂ©rĂȘt. Les protagonistes Leur nombre est Ă©galement trĂšs rĂ©duit. On distingue deux types d’acteurs individuels et collectifs. Le nom le plus frĂ©quent est celui de Louis XVI 113 fois mais on trouve aussi parmi les individus rĂ©volutionnaires NapolĂ©on 12 fois, Robespierre 10 fois, Danton 2, Desmoulin 1 et une seule femme Marie-Antoinette 20 fois. La rĂ©volution est donc une affaire d’hommes. Mais la rĂ©volution est un geste surtout collectif. Elle est le fait du peuple, de la population, des Français, des Parisiens, du Tiers-État, et ses sans-culottes 27 seulement. Les rĂ©volutionnaires ne sont pas divisĂ©s. Le terme de Girondins n’apparaĂźt qu’une fois pour qualifier l’ensemble des rĂ©volutionnaires. Pas une seule mention de la scission entre Montagnards et Girondins, encore moins de la guerre civile et des contre-rĂ©volutionnaires. L’écriture reste irĂ©nique et consensuelle. Les Ă©vĂ©nements Outre la prise de la Bastille quasiment systĂ©matique, la mort de Louis XVI non datĂ©e arrive en seconde position 45 fois. Le serment du jeu de Paume suit 30 fois. Les Ă©lĂšves le dĂ©crivent en dĂ©tail avec la dramaturgie d’un acte théùtral. S’en suit la fuite de Varennes 29 dĂ©taillĂ©e de maniĂšre anecdotique », c’est-Ă -dire dĂ©politisĂ©e, comme le moment oĂč tout bascule. La DDHC – parfois uniquement sous forme d’acronyme – 25 fois ; l’abolition des privilĂšges 5 fois ; La Terreur qui n’est mentionnĂ©e que 10 fois ; la marche des femmes 1 fois. Il arrive lĂ  encore que le montage ne corresponde pas exactement Ă  la rĂ©alitĂ© historique comme chez cet Ă©lĂšve de Terminale Suite Ă  une volontĂ© de changement de rĂ©gime politique, le roi, Louis XVI et ses partisans feront rĂ©gner ce que l’on appellera la “Terreur”, c’est Ă  dire la peur d’ĂȘtre guillotinĂ© sous peine de tel ou tel dĂ©lit, La dĂ©lation est alors d’actualitĂ© et les morts s’accumulent accentuant, les tensions au sein de la France. Sous la direction des philosophes aux idĂ©es nouvelles et rĂ©volutionnaires, les “sans- culottes” reprĂ©sentant le Tiers- État, visent Ă  changer de rĂ©gime et oublier la monarchie. Des symboles forts tels que la Marseillaise, le chant rĂ©volutionnaire des Français, devenu hymne national, sont créés afin de donner confiance et force aux rĂ©volutionnaires. Le 14 juillet 1789, la Bastille sera prise par les rĂ©volutionnaires et le roi Louis XVI sera guillotinĂ© [
]. L’échelle de l’évĂ©nement est la France, et plus encore Paris. Il y a trĂšs peu d’autres États impliquĂ©s dans les rĂ©cits d’élĂšves. L’Autriche et la Prusse apparaissent respectivement trois et deux fois. Qualifications et consĂ©quences de l’évĂ©nement La violence apparaĂźt de maniĂšre assez frĂ©quente. On la devine dans l’usage du vocabulaire guillotinĂ© », dĂ©capitĂ© », sanglant », confrontation », etc., comme chez l’élĂšve de PremiĂšre ci-dessous Pour finir, la rĂ©volution fut sanglante, il y eut Ă©normĂ©ment de blessĂ©s et de morts. Mais le rĂ©sultat Ă©tait bien lĂ  le roi Louis XVI fut destituĂ© de tout pouvoir et la France ne vivait plus sous la gouverne d’un tyran. Pour autant, la RĂ©volution n’est pas toujours une rupture, elle est parfois un simple changement », un mouvement », un tournant », marquant un mĂ©contentement », avec des incidents » et de la rĂ©bellion ». Ce sont des qualificatifs minorĂ©s. C’est surtout l’évĂ©nement qui sert Ă  valider le modĂšle rĂ©publicain et le modĂšle dĂ©mocratique. Si nous sommes dans la rĂ©publique des droits de l’homme, c’est grĂące Ă  la RĂ©volution française comme l’indique cet Ă©lĂšve de PremiĂšre [
] Cette rĂ©volution est donc l’élĂ©ment majeur du changement du 18e siĂšcle car c’est le peuple qui a combattu pour un monde plus juste. La rĂ©volution française a donc abolie les privilĂšges, il y a eu la dĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen et le suffrage universel masculin. Bilan de l’enquĂȘte Le rĂ©cit scolaire de la RĂ©volution française relĂšve du rĂ©cit de fondation Ă  partir d’un Ă©vĂ©nement inaugurant et clĂŽturant l’annĂ©e1789. La quasi absence d’évĂ©nements rĂ©volutionnaires contrairement aux prescriptions montre le caractĂšre fossilisĂ© et patrimonialisĂ© de l’annĂ©e 1789 qui condense l’ensemble de la rĂ©volution. La RĂ©volution française n’a donc pas d’épaisseur historique, elle est dĂ©shistoricisĂ©e. Certains moments-clĂ©s de l’historiographie sont passĂ©s sous silence. C’est le cas notamment de la Terreur qui avait pourtant le potentiel tragique typique de la narration scolaire. La mise en intrigue de la rĂ©volution est naĂŻve et diffĂšre peu du rĂ©cit lavissien [12]. La tentative d’élargir les Ă©chelles, de faire des causalitĂ©s intellectuelles ou de conceptualiser est plutĂŽt un Ă©chec. La capacitĂ© raconter » empĂȘche la mise en forme narrative de la complexitĂ©. Le rĂ©cit continue de fonctionner sur le modĂšle traditionnel impulsion, hĂ©ros, antihĂ©ros, dĂ©nouement, chute. La RĂ©volution française est dĂ©conflictualisĂ©e, on saisit mal les enjeux du soulĂšvement, les demandes politiques des rĂ©volutionnaires et les divisions entre acteurs. Le rapport au politique est ici consensuel. Le rĂ©volutionnaire est une catĂ©gorie typique de l’histoire scolaire qui classe les acteurs selon des typologies considĂ©rĂ©es comme facilitant l’appropriation. Ces catĂ©gorisations empĂȘchent d’aborder la complexitĂ© des acteurs et des actes et ainsi, les Ă©lĂšves, cherchant Ă  remobiliser des connaissances dans le cadre scolaire, opĂšrent une catĂ©gorisation par proximitĂ© intuitive, c’est-Ă -dire que l’intelligibilitĂ© de l’évĂ©nement opĂšre un dĂ©tour par le sens commun. Il se produit une socialisation du savoir historique, forme d’apprivoisement des connaissances historiques qui transitent par l’immĂ©diatetĂ© de l’expĂ©rience personnelle des Ă©lĂšves, Ă  savoir leurs reprĂ©sentations sociales. Cette maniĂšre d’imbriquer des savoirs dĂ©jĂ  lĂ  » savoirs sociaux et des savoirs reçus dans et par l’école » savoirs scolaires, contenus d’enseignement produit du raisonnement historique, d’oĂč des analogies et des anachronismes [13], comme celui-ci Lors de la rĂ©volution française, le signe dominant est la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 qui est maintenant la fĂȘte nationale. C’est un grand massacre et en s’attaquant Ă  la Bastille, ils s’attaquent Ă  l’armĂ©e française. 1Ăšre Ou encore De plus, le Roi emprisonne des rĂ©sistants Ă  la prison de la Bastille. 1Ăšre Ce phĂ©nomĂšne de mise en conformitĂ© entre le sens commun et les savoirs historiques est sans doute accentuĂ©, dans notre cas, par la forte prĂ©sence sociale de la RĂ©volution française commĂ©morations, symboles rĂ©publicains, fictions, etc.. On peut pour terminer s’interroger sur cette conscience historique bricolĂ©e du moment rĂ©volutionnaire. La focalisation sur le politique, dans son sens le plus restrictif, centrĂ© autour de la conquĂȘte de nouveaux droits de l’homme, introduit peut-ĂȘtre une vision excessivement moralisante du fait politique et complique la rĂ©flexion sur la nature rĂ©volutionnaire de l’évĂ©nement, notamment dans ses usages assumĂ©s de la violence. Quelques Ă©lĂšves tentent pourtant de mobiliser leurs connaissances historiques pour comprendre le contemporain. C’est le cas du premier exemple ci-dessous Terminale oĂč l’usage de la premiĂšre personne et le caractĂšre pamphlĂ©taire de l’écrit tĂ©moignent d’une confusion passĂ©/prĂ©sent Nous sommes en juillet 1789, tout exactement le 14. Nous sommes Ă  la Bastille. Nous prenons celle-ci. Nous nous battons. Nous souhaitons libĂ©rer notre pays de l’emprise du mal la monarchie absolue de droit divin. On en a marre que la monarchie nous contrĂŽle. Ce symbole ne sera plus le symbole de l’État mais le nĂŽtre. MĂȘme s’il n’y avait que trois ou quatre prisonniers, on voulait les libĂ©rer pour arrĂȘter cette calomnie ; tout le monde criait, se battait. C’était le dĂ©but de la RĂ©volution Française. La bataille fut rude, on a combattu toutes ces inĂ©galitĂ©s. Stop Ă  la sociĂ©tĂ© d’ordres et au clergĂ© qui ont tous les droits. Mais aussi de ce dernier texte qui tente une projection analogique vers les rĂ©volutions arabes [
] Le 14 juillet 1789, le peuple a pris la Bastille. C’était la fin de la monarchie absolue. Louis XVI et sa famille ont Ă©tĂ© emprisonnĂ©s jusqu’à leur dĂ©capitation. Le 26 aoĂ»t 1789, la dĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen ont Ă©tĂ© Ă©crit pour donner l’égalitĂ© pour tout le monde. Les Français sont Ă©gaux. AprĂšs cet Ă©pisode, la France a connu plusieurs rĂ©gimes jusqu’à l’installation rĂ©elle d’une dĂ©mocratie. On peut comparer relier la rĂ©volution française Ă  ce qui se passe dans le monde arabe. [14] Terminale L’École aurait sans doute un rĂŽle Ă  jouer pour interroger autrement ce moment rĂ©volutionnaire que comme la matrice d’un toujours dĂ©jĂ  lĂ  ». Il s’agirait d’en faire un laboratoire d’observation des inventions politiques, sociales, Ă©conomiques et humaines ; d’en accepter les tĂątonnements, les heurts, les violences, les dĂ©tours et les surprises. Cela suppose une dĂ©marche scolaire totalement novatrice. On commencerait par varier constamment les focales monde urbain/rural ; Paris/province ; mĂ©tropoles/colonies ; par jouer avec les temporalitĂ©s l’élasticitĂ©, les pesanteurs, les accĂ©lĂ©rations, les usages mĂ©moriels, puis par accepter une vĂ©ritable perspective genrĂ©e de la RĂ©volution qui ne se rĂ©duise pas Ă  une simple double page dĂ©sormais obligatoire dans les manuels sur les femmes dans la RĂ©volution », comme si les actes de ces derniĂšres pouvaient se penser sans ceux des hommes. L’enjeu consiste donc Ă  tenter de vivifier le sujet. Les Ă©lĂšves s’animent lorsque sont bousculĂ©es leurs reprĂ©sentations et qu’est restituĂ©e une historicitĂ© Ă  l’évĂ©nement qu’empĂȘche toute tĂ©lĂ©ologie ; Quels sont les possibles du moment ? Qu’est-ce qui a eu lieu ? Qu’est-ce qui aurait pu avoir lieu ? La RĂ©volution française permet d’interroger autrement les concepts – liste non exhaustive – de violence, justice/injustice, universel, rapports de domination, redistribution des richesses, dĂ©mocratie, ou mĂȘme de guerre. Elle aide Ă  sortir des catĂ©gories usuelles d’entendement de valeurs » surdĂ©terminĂ©es par un prĂ©sent au nom duquel on instrumentalise le passĂ©. C’est pourquoi il ne serait sans doute pas inutile de revisiter la matrice originelle de son inscription scolaire. Version pdf [1] Laurence De Cock, Guillaume Mazeau, Que reste-t-il de notre rĂ©volution ? » in Philippe Bourdin et Cyril Triolaire dir, Enseigner la rĂ©volution française et l’Empire, Paris, Belin, Ă  paraĂźtre en 2015. [2] Nous renvoyons ici au billet de Françoise Lantheaume dans ce dossier. [3] Laurence De Cock, Emmanuelle Picard dir, La fabrique scolaire de l’histoire, Marseille, Agone, 2009. [4] On renverra notamment aux travaux pionniers de Nicole Lautier, Charles Heimberg ou Didier Cariou. [5] consultĂ© le 15 aoĂ»t 2015. [6] Hans Georg Gadamer, Le problĂšme de la conscience historique, Pierre Fruchon ed., Paris, Seuil, 1996 traduction des confĂ©rences prononcĂ©es en 1958 Ă  l’universitĂ© de Louvain, p. 88. Voir Ă©galement Nicole Tutiaux-Guillon et Didier Nourrisson dir, IdentitĂ©s, mĂ©moires et conscience historique, Saint-Étienne, publication de l’universitĂ© de Saint-Etienne, 2003. [7] Jean-Luc Chappey et alii, Pour quoi faire la rĂ©volution, Marseille, Agone, 2012. [8] Ernest Lavisse, L’enseignement historique en Sorbonne et l’éducation nationale, leçon d’ouverture au cours d’histoire du Moyen-Age, Ă  la facultĂ© des lettres de Paris, dĂ©cembre 1881, disponible dans la Revue des deux mondes du 15 fĂ©vrier 1882, pp. 870-897, consultĂ© le 15 aoĂ»t 2015. [9] Il y a trois moments qui correspondent Ă  trois pĂ©riodes envisagĂ©es dans leur propre cohĂ©rence 1789-1791 ; 1792-1794 ; 1799-1804. [10] Raconter quelques-uns des Ă©vĂ©nements retenus et expliquer leur importance », programmes de 4e, BOEN, aoĂ»t 2008. [11] Il va de soi que les rĂ©cits choisis dans le cadre de cet article sont sĂ©lectionnĂ©s en fonction de leur propension Ă  illustrer le propos. Ils ne sont pas forcĂ©ment reprĂ©sentatifs de l’ensemble des rĂ©cits collectĂ©s. [12] Ce qu’avait aussi remarquĂ© Marc Deleplace comparant les rĂ©cits des manuels et des Ă©lĂšves depuis les Malet et Isaac jusqu’à aujourd’hui. Marc Deleplace, Comment on enseigne la RĂ©volution française ? Quelques questions Ă  l’écriture scolaire de l’histoire », in, Laurence De Cock et Emmanuelle Picard dir, La fabrique
, [13] Didier Cariou, Didier Cariou, Écrire l’histoire scolaire. Quand les Ă©lĂšves Ă©crivent en classe pour apprendre l’histoire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012. [14] La rature a Ă©tĂ© sciemment prĂ©servĂ©e. Elle peut Ă©galement tĂ©moigner d’une maturation du raisonnement historique, lequel Ă©tablit plus facilement des liens que des comparaisons.
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Considérations sur les principaux événemen ... Madame de StaĂ«l Considérations sur les principaux événemens de la révolution françoise ouvrage posthume de Mad. la baronne de Staël by Madame de StaĂ«l 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read Loading... Facebook Twitter Pinterest Embed Considérations sur les principaux événemens de la révolution françoise ouvrage posthume de Mad. la baronne de Staël by Madame de StaĂ«l 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read Considérations sur les principaux événemens de la révolution françoise Overview View 6 Editions Details Reviews Lists Related Books This edition doesn't have a description yet. Can you add one? Showing 6 featured editions. View all 6 editions? Edition Availability 1 Considérations sur la Révolution française 1983, Tallandier in French - 1ère réédition depuis 1881. 2235014828 9782235014823 zzzz Not in Library Libraries near you WorldCat 2 Considérations sur les principaux événemens de la Révolution françoise 1979, Arno Press in French 0405117426 9780405117428 zzzz Not in Library Libraries near you WorldCat 3 Considérations sur les principaux événemens de la Révolution françoise 1818, Baldwin, Cradock et Joy in French zzzz Not in Library 4 Considérations sur les principaux événemens de la Révolution françoise 1818, Baldwin, Cradock et Joy in French zzzz Not in Library 5 Considérations sur les principaux événemens de la révolution françoise ouvrage posthume de Mad. la baronne de Staël 1818, Chez Baldwin, Cradock, et Joy in French aaaa Not in Library 6 Considérations sur les principaux événemens de la Révolution françoise 1818, Baldwin, Cradock et Joy in French zzzz Not in Library Add another edition? Book Details Edition Notes Thacher, II, p. 88 French Revolution Publisher's advertisements v. 3, [2] p. at end. Classifications Library of Congress DC138 .S7 1818, Thacher FR574 The Physical Object Pagination 3 v. ; ID Numbers Open Library OL3386860M LCCN 2004573865 No community reviews have been submitted for this work. Bibliographiecritique. Jean Ehrard, PrĂ©face aux ConsidĂ©rations sur les [] Romains, Paris, Garnier-Flammarion, 1968.. Georges Benrekassa, La Politique et sa mĂ©moire : le politique et l’historique dans la pensĂ©e des LumiĂšres, Paris, Payot, 1983. Catherine Volpilhac-Auger, Tacite et Montesquieu, Oxford, Voltaire Foundation, SVEC, 1985. ï»żDownload Free PDFDownload Free PDFDownload Free PDFCahiers staĂ«liens, 2019F. BERTRAN de BAL...This PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperDownloadPDF PackPeople also downloaded these PDFsPeople also downloaded these free PDFsPeople also downloaded these free PDFs La France Ă©tait constituĂ©e. Germaine de StaĂ«l et Louis de Bonald juges de la RĂ©volution française 1818 ».by Flavien BERTRAN de BALANDADownload Free PDFView PDF"Justifier Voltaire" ou comment StaĂ«l réévalue l'Ă©criture polĂ©miqueby StĂ©phanie GenandDownload Free PDFView PDFGermaine de StaĂ«l, la pensĂ©e Ă  l'essaiby StĂ©phanie GenandDownload Free PDFView PDF-Au-delĂ  du Grand Tour. Corinne ou le mĂ©ridionisme» staĂ«lienby Paola VillaniDownload Free PDFView PDFPregiudizi duri a morire. La lenta riscoperta del pensiero politico di Germaine de StaĂ«l negli ultimi quarant'anniby Giuseppe SciaraDownload Free PDFView PDFLa Chambre noire. Germaine de StaĂ«l et la pensĂ©e du nĂ©gatif, GenĂšve, Droz, StĂ©phanie GenandDownload Free PDFView PDFLa femme eunuque. G. de StaĂ«l et la pensĂ©e nĂ©gative du StĂ©phanie GenandDownload Free PDFView PDF De la RoyautĂ© en France 1814. Autour d’un pamphlet inĂ©dit de Louis de Bonald ressusciter la lĂ©gitimitĂ© ? »by Flavien BERTRAN de BALANDADownload Free PDFView PDF Une Contre-utopie face Ă  l’Histoire l’Ancien RĂ©gime selon Bonald, une uchronie politique Ă  l’ñge romantique »by Flavien BERTRAN de BALANDADownload Free PDFView PDFRELATED PAPERSInquiĂ©tants dĂ©paysements les voyages mĂ©lancoliques de Germaine de StaĂ«l 1802-1814by StĂ©phanie GenandDownload Free PDFView PDFDĂ©tacher l’Ɠil fascinĂ© StaĂ«l poĂšte de la Terreur dans l’ÉpĂźtre au malheurby StĂ©phanie GenandDownload Free PDFView PDFDĂ©tacher l'oeil fascinĂ©. StaĂ«l poĂšte de la Terreur dans l'"EpĂźtre au malheur"by StĂ©phanie GenandDownload Free PDFView PDF“Madame de StaĂ«l’s Considerations and the Post-revolutionary French Liberals,”by Aurelian CraiutuDownload Free PDFView PDF"Le Groupe de Coppet et l'Ă©criture polĂ©mique. Introduction"by Laetitia SaintesDownload Free PDFView PDFReview of Madame de Stael, Oeuvres Completes, IIIby Aurelian CraiutuDownload Free PDFView PDFGermaine de StaĂ«l, citoyenne du monde. Le cosmopolitisme dans l'oeuvre Laetitia SaintesDownload Free PDFView PDF “ Nous ne nous fĂącherons point pour cette question
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C'est en faisant de la politique qu'on devient citoyen, en formulant et en Ă©laborant les lois que l'on pense souhaitables, justes, nĂ©cessaires. »Les termes de “nation”, “nationalitĂ©â€ et, dans une moindre mesure, de citoyennetĂ© » hantent le dĂ©bat politique ces derniĂšres annĂ©es. Les conceptualisations du XIXe siĂšcle l'incontournable Renan semblent ĂȘtre les plus sollicitĂ©es. Pourtant, la RĂ©volution française ne porte-t-elle pas des conceptions originales en la matiĂšre ?Sophie Wahnich Il faut bien entendre que la notion de nationalitĂ© n'existait pas au cƓur de la RĂ©volution française. Ni le mot nationalitĂ©, ni le mot citoyennetĂ© n’étaient employĂ©s Ă  l’époque. Les hommes et les femmes utilisaient une sĂ©rie d’expressions telles que le droit du citoyen », parfois les droits de citoyen français », la qualitĂ© » ou encore le titre » de français », le titre de citoyen », etc. Or ce mot de citoyen » effaça de fait les distinctions entre l’appartenance lĂ©gale Ă  la nation, l'engagement patriotique et l’exercice des droits politiques, et ce, dĂšs 1789, avant mĂȘme qu'il n'y ait une vĂ©ritable constitution. Il s’agissait alors avant tout de passer de l’état de sujet Ă  l’état de citoyen et cette transmutation formidable concernait l’ensemble des personnes participant Ă  l’évĂ©nement rĂ©volutionnaire. Devenir citoyen français ce n’était pas devenir "naturel" mais ĂȘtre inclus de fait dans le peuple souverain français qui se dĂ©finissait lui-mĂȘme comme tel. Était alors citoyen celui qui voulait vivre sous les lois Ă©laborĂ©es par l'AssemblĂ©e nationale constituante et qui adhĂ©rait aux principes qui doivent rĂ©gir ces lois, la DĂ©claration des Droits de l'homme et du citoyen. Cette dĂ©finition trĂšs pragmatique Ă©tait nouĂ©e Ă  la position adoptĂ©e dans l'Ă©vĂ©nement devenir rĂ©volutionnaire et ainsi ĂȘtre inclus comme patriote et de fait citoyen français, ou devenir contre-rĂ©volutionnaire et se dĂ©clarer "hors le souverain peuple" de fait, comme les nobles Ă©migrĂ©s. Cette association inextricable des notions de citoyen, patriote et national signe en tant que tel un moment rĂ©volutionnaire car ce qui est alors affirmĂ©, c’est une conception de la nation qui est sans rĂ©fĂ©rence Ă  l’idĂ©e de race ou d’ethnie, de souche » pour prendre un vocabulaire actuel. Une telle nation est fondĂ©e sur le seul contrat de souverainetĂ© libĂ©rale obĂ©ir Ă  des lois qu’on s’est soi-mĂȘme donnĂ©es et qui rĂ©pondent des principes de la dĂ©claration des droits. L’adhĂ©sion Ă  ces droits est celle de la raison sensible, un lien rationnel et affectif indissociable. C’est ce lien qui fait le patriote capable de dĂ©fendre constamment sur la place publique ces principes. On comprend que la seule contrainte Ă  cette dĂ©finition de l’identitĂ© politique est une contrainte de lieu et d’opinion, d’adhĂ©sion, pas une contrainte de sang ou de nationalitĂ© mĂȘme juridique, pas une contrainte d’acculturation longue non plus, car cette adhĂ©sion peut ĂȘtre immĂ©diate quelle que soit son histoire personnelle, ou refusĂ©e durablement mĂȘme si on passait beaucoup de temps sur le place pour l'Ă©tranger dans la citoyennetĂ© telle que pensĂ©e par les rĂ©volutionnaires ?S. W. Cette citoyennetĂ© en acte ouvre toutes sortes de possibilitĂ©s d’inclusion dans la citĂ© de fait pour les Ă©trangers entre 1789 et 1789, les Ă©trangers prĂ©sents sur le territoire de la France participent aux Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires dĂšs la convocation des États gĂ©nĂ©raux car tout homme de 25 ans inscrit au rĂŽle des impositions est appelĂ© Ă  voter. Or il n’est pas utile de disposer d’une lettre de naturalitĂ© pour ĂȘtre assujetti Ă  la taille qui est un impĂŽt sur les personnes et qui donne le droit de vote. TrĂšs vite, les Ă©trangers fondent des sociĂ©tĂ©s fraternelles spĂ©cifiques liĂ©es Ă  l'usage de langues Ă©trangĂšres, ou participent Ă  des sociĂ©tĂ©s fraternelles existantes quand ils parlent français. Ils discutent ainsi l'Ă©laboration de la loi et envoient des pĂ©titions Ă  l'AssemblĂ©e nationale. Ils participent activement Ă  la fĂȘte de la FĂ©dĂ©ration, crĂ©ent des lĂ©gions Ă©trangĂšres pour aller se battre pour les idĂ©aux rĂ©volutionnaires, se rĂ©fugient en France quand ils sont persĂ©cutĂ©s chez eux au nom de leur idĂ©al et l'on voit apparaĂźtre ainsi des "patriotes Ă©trangers". Il y eut bien ainsi pendant la pĂ©riode rĂ©volutionnaire une citoyennetĂ© de fait sans nationalitĂ©. Puis des rĂšgles juridiques viennent produire des obstacles Ă  la possibilitĂ© d’ĂȘtre un citoyen comme un autre puisqu’on met en place des rĂšgles prĂ©cises pour devenir français et dĂ©clarer ce que veut dire ĂȘtre citoyen. Les 30 avril - 2 mai 1790, le dĂ©cret Target est votĂ© par l’AssemblĂ©e nationale. Il dĂ©cide que les Ă©trangers Ă©tablis en France seront rĂ©putĂ©s Français et admis, en prĂȘtant le serment civique, Ă  l’exercice des droits de citoyen actif aprĂšs cinq ans de domicile continu dans le royaume, s’ils ont, en outre, ou acquis des immeubles ou Ă©pousĂ© une Française, ou formĂ© un Ă©tablissement de commerce ou reçu dans quelque ville des lettres de bourgeoisie ». Les constituants tentent ainsi de rĂ©gler d'une maniĂšre pragmatique la situation des dĂ©partements des frontiĂšres et des villes maritimes [...] remplis d’hommes nĂ©s en pays Ă©tranger, mariĂ©s, propriĂ©taires depuis trĂšs longtemps, ou possesseurs d’établissements de commerce ; ils ont occupĂ© des fonctions civiles, les uns ont Ă©tĂ© officiers dans les anciennes municipalitĂ©s ; les autres sont officiers de la Garde nationale ; tous ont prĂȘtĂ© le serment civique ; ils forment dans beaucoup de villes le huitiĂšme, le septiĂšme, le sixiĂšme de la population ce sont des amis de plus que vous acquerrez Ă  une constitution qui voudrait rendre tous les hommes heureux ». Cette inclusion ressemble Ă  ce que SiĂ©yĂšs appelle l'hospitalitĂ©, une inclusion dans la citĂ© par son inscription sociale et politique locale. Ou il faut renoncer Ă  croire aux progrĂšs de l'esprit humain, ou il faut espĂ©rer qu'il deviendra trĂšs aisĂ© Ă  un Ă©tranger connu de se faire adopter dans une commune française. Cette adoption prouvera le domicile. Elle remplacera les lettres de naturalisation, et vaudra mieux qu'elles. Une fois adoptĂ© dans une commune on sera citoyen français, et si l'on veut Ă©tablir domicile dans une autre citĂ©, la nouvelle adoption ne sera qu'une simple formalitĂ© ».En fait le dĂ©cret Target passe dans la Constitution de 1791 additionnĂ© du serment civique qui permet de dĂ©clarer l’amour des lois et leur respect. L’article 4 du titre II de la Constitution du 3 septembre 1791 permet au pouvoir lĂ©gislatif d’accorder Ă©galement des naturalisations exceptionnelles il pourra pour des considĂ©rations importantes, donner Ă  un Ă©tranger un acte de Naturalisation, sans autre condition que de fixer son domicile en France et d’y prĂȘter le serment civique ». Moins d’un an plus tard, le 24 aoĂ»t 1792, Marie-Joseph ChĂ©nier, se prĂ©sente Ă  la barre de l’AssemblĂ©e, Ă  la tĂȘte de plusieurs citoyens de Paris, pour proposer l’adoption de tous ceux qui dans les diverses contrĂ©es du monde, ont mĂ»ri la raison humaine et prĂ©parĂ© les voies de la libertĂ©. »Le 26 aoĂ»t 1792, on invente une citoyennetĂ© d'honneur et l’on dĂ©clare dĂ©fĂ©rer le titre de citoyen français au docteur Joseph Priestley, Ă  Thomas Payne, Ă  JĂ©rĂ©mie Bentham, Ă  William Wilberforce, Ă  Thomas Clarkson, Ă  Jacques Mackintosh, Ă  David Williams, Ă  N. Gorani, Ă  Anacharsis Cloots, Ă  Corneille Pauw, Ă  Joachim-Henry Campe, Ă  N. Pestalozzi, Ă  Georges Washington, Ă  Jean Hamilton, Ă  N. Madison, Ă  H. Klopstock, et Ă  ThadĂ©e ne prendra effet que si ces hommes viennent prendre domicile effectif dans le pays qui les a faits citoyens. Ce fut le cas pour deux d’entre eux, Thomas Payne et Anacharsis Cloots, qui sont d’ailleurs Ă©lus membres de la Convention. Enfin, en 1793, la Constitution est trĂšs ouverte aux Ă©trangers puisqu’elle dĂ©clare dans son article 4 Tout homme nĂ© et domiciliĂ© en France, ĂągĂ© de vingt et un ans accomplis; Tout Ă©tranger ĂągĂ© de vingt et un ans accomplis, qui, domiciliĂ© en France depuis une annĂ©e - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriĂ©tĂ© - Ou Ă©pouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout Ă©tranger enfin, qui sera jugĂ© par le Corps lĂ©gislatif avoir bien mĂ©ritĂ© de l'humanitĂ© - Est admis Ă  l'exercice des Droits de citoyen français. » Cependant dans le contexte de guerre les Ă©trangers vont devenirs suspects et devront faire la preuve de leur patriotisme sinon ils seront soit exilĂ©s soit emprisonnĂ©s. On renonce Ă©galement Ă  choisir des reprĂ©sentants et des fonctionnaires dans l’universalitĂ© du genre humain et se met en place la nĂ©cessitĂ© d’ĂȘtre un national » pour prĂ©tendre Ă  ces semble-t-il, la percĂ©e Ă©lectorale du Front national et la dissĂ©mination de ses idĂ©es dans le paysage politique qui a motivĂ© votre vaste entreprise de thĂšse. La réédition de l'ouvrage* qui en est issu s'inscrit dans un contexte non moins lourd de Front national fort et en voie de banalisation, de dĂ©bat sur l'identitĂ© nationale organisĂ© par un ancien socialiste, de "croisade" Cl. GuĂ©ant, de ministres condamnĂ©s pour propos racistes, de traque des sans-papiers, de xĂ©nophobie ordinaire, etc. On le sait, vous ĂȘtes partisane, Ă  la suite de Nicole Loraux notamment, d'un usage de l'anachronisme en histoire. Aussi, face Ă  ce prĂ©sent oĂč la question de l'Ă©tranger est si omniprĂ©sente, on aimerait savoir ce que, selon vous, ce dĂ©tour par la RĂ©volution française permet d'envisager. Autrement dit, pour paraphraser votre postface et Nicole Loraux, de quelles questions et de nouvelles maniĂšres de les envisager ce passĂ© nous leste-t-il ?S. W. Ce passĂ© nous permet d’envisager la citoyennetĂ© et le patriotisme comme rapport immĂ©diat Ă  la loi que l’on souhaite se donner. De ce fait c’est en faisant de la politique qu’on devient citoyen, en formulant et en Ă©laborant les lois que l’on pense souhaitables, justes, nĂ©cessaires. On est loin d’une rĂ©duction de la citoyennetĂ© au droit de vote et de la confiscation de la sphĂšre d’élaboration des lois par des professionnels de la politique. Enfin savoir que les Ă©trangers ont spontanĂ©ment jouĂ© un rĂŽle dans la RĂ©volution de 1789-1790, qu’ils ont Ă©tĂ© conviĂ©s Ă  la fabrique de la loi, Ă  la fĂ©dĂ©ration de 1790, permet de penser la RĂ©volution française non comme Ă©vĂ©nement particulier nouĂ© Ă  un lieu, mais comme Ă©vĂ©nement de la raison qui donne naissance Ă  un peuple politique et qui Ă  ce titre est un Ă©vĂ©nement singulier Ă  valeur d'universel. De ce fait la conception de la citoyennetĂ© rĂ©volutionnaire n’est pas culturaliste du tout. C’est l’usage de la raison qui fait le citoyen et la culture n’est pas un obstacle. La libertĂ© de conscience, libertĂ© d’opinion mĂȘme religieuse, la culture comme rĂšgne des opinions libres, conduit au respect des religions diffĂ©rentes pourvu qu’elles acceptent de reconnaĂźtre les principes de la dĂ©claration des droits et donc la libertĂ© religieuse et la possible articulation de croyances religieuses et de pratiques politiques rĂ©volutionnaires. Des religieux qui refusent cette articulation se comportent comme des Ă©trangers politiques et sont rejetĂ©s hors de la citĂ©. Ainsi le 30 mai 1790 les Ă©lecteurs du Morbihan dĂ©signent–ils Ă  la vindicte populaire les nobles et les prĂȘtres qui divisent la communautĂ© Malheur Ă  ces perturbateurs, Ă  ces lĂąches transfuges de la cause commune, qui ne voyant que l’erreur au delĂ  de leurs opinions individuelles attisant partout le feu de la discorde avilissent la religion qu’ils professent et dĂ©shonorent le caractĂšre auguste dont ils furent revĂȘtus. »Ainsi la RĂ©volution française permet de renouer avec l’imaginaire d’une Ă©galisation des citoyens qu’ils soient d’origine française ou Ă©trangĂšre mĂȘme en dehors de l’espace europĂ©en, l’imaginaire d’une citoyennetĂ© sans nationalitĂ©, un imaginaire oĂč les Ă©carts culturels sont des caractĂ©ristiques des individus libres, libres mĂȘme Ă  l’égard de leur chefs spirituels si ces derniers ne respectent pas les principes de cette libertĂ©. Cela permettrait de cesser de culpabiliser des individus au nom de leur inadĂ©quation identitaire ou subjective. Le combat pour cette libertĂ© pourrait redevenir celui d’une politisation, non celui d’une inculcation de valeurs dites nationales. Ces derniĂšres sont mobilisĂ©es aujourd’hui non pour inventer les modes d’inclusion citoyens mais des frontiĂšres qui auraient dĂ» rester labiles. Car c’est dans la porositĂ© des situations que la libertĂ© dĂ©mocratique ou rĂ©publicaine peut devenir un objet d’adhĂ©sion de la raison sensible de chacun, et non dans l’épreuve de passage. AdhĂ©rer par force Ă  une langue, Ă  des maniĂšres d’agir, Ă  des discours, c’est fabriquer des citoyens tartuffe et finalement redoubler la xĂ©nophobie qui s’installe comme effet de ce faux semblant rĂ©alisĂ© par Guillaume Quashie-Vauclin Sophie Wahnich est historienne, directrice de recherche au CNRS laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales* L'impossible citoyen. L'Ă©tranger dans le discours de la RĂ©volution française, Albin Michel.
LesĂ©trangers sous la RĂ©volution Française (1. re. partie) La RĂ©volution française en voulant marquer une rupture avec l’Ancien RĂ©gime va, entre 1789 et 1803, Ă©laborer une lĂ©gislation pour accueillir les Ă©trangers et les naturaliser, ou plutĂŽt en faire des « citoyens français ».
1L’interessante apporto di Michel Brix, inerente le ConsidĂ©rations sur la RĂ©volution française di Mme de StaĂ«l evidenzia quanto, ancor’oggi, la lettura di quest’opera, tanto apprezzata da Sismondi anche Sten-dhal ne fu lettore come si evince dall’importante lavoro di Jacques FĂ©lix-Faure, Sten-dhal lecteur de Mme de StaĂ«l. Marginalia inĂ©dits sur un exemplaire des ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française, Aran, Éditions du Grand-ChĂȘne, 1974, cosĂŹ ricca e oltremodo complessa, non si limiti all’esposizione degli avvenimenti piĂč salienti del periodo rivoluzionario, bensĂŹ s’imponga quale rĂ©cit de mĂ©moires personnelles [
] ainsi que des argumentations les plus abstraites, ressortissant Ă  la philosophie et Ă  la science politique» p. 203. Con lucida partecipazione ai fatti, consapevole di una tensione politica le cui conseguenze estreme erano purtroppo nettissime, Mme de StaĂ«l evidenzia altresĂŹ i sintomi di una crisi, ormai ineluttabile nella societĂ  europea, in cui la divisione temporale e politica provocĂČ una ripartizione tra Stato e societĂ . Come insegna Koselleck [d]alla concorrenza tra le pretese di dominio dello Stato e della societĂ  scaturiscono le prognosi della rivoluzione che dovevano ben presto realizzarsi [
]. Che cos’era dunque la forza che garantiva il successo del piano di conquista? È la filosofia della storia». R. Koselleck, Critica illuminista e crisi della societĂ  borghese, Bologna, il Mulino, 1972, p. 174. CosĂŹ va letto dunque il testo di Mme de StaĂ«l; in effetti queste ConsidĂ©rations – spiega Brix – postulent le caractĂšre inĂ©luctable, prĂ©visible des Ă©vĂ©nements» p. 205; per altro in Francia fin dagli anni Settanta, la situazione era venuta tanto ad inasprirsi da rendere ormai manifesta una crisi troppo a lungo latente per la stessa borghesia. Il ministro Turgot tentĂČ di impedirla, ma il suo errore fu quello di interpretare il divenire politico alla luce della morale religiosa» R. Koselleck, ivi, p. 182. 2L’esegesi della signora di Coppet disegna con rigore ed esattezza, evitando comunque di assumere posizioni troppo radicali, anche uno studio socio-politico della Francia pre-rivoluzionaria Les ConsidĂ©rations – evidenzia Brix – rappellent tout ce qui a – temporairement – dĂ©tournĂ© la RĂ©volution de son objet l’esprit de parti, les doctrines jacobines, les luttes pour le pouvoir, les prĂ©jugĂ©s des nobles ainsi que les dĂ©fauts de leurs lumiĂšres, sur l’esprit du temps, les erreurs du parti populaire, ou encore, chez NapolĂ©on. L’absence de toute sagesse ou conscience claire de destinĂ©e de la France» pp. 211-212. È un testo la cui modernitĂ  e chiaroveggenza, nell’oscillazione continua tra passato e avvenire, produce un quadro capace di rispondere a molti quesiti, su cui viene a riversarsi ancor’oggi la curiositĂ  del lettore, delineando come dalla fine del secolo xviii siano entrati in gioco un alto numero di valori, che la scrittrice ha acutamente rielaborato nelle sue pagine, in parte caduti sempre piĂč drammaticamente sotto il tonfo della ghigliottina.
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RĂ©volution française de 1830 » expliquĂ© aux enfants par Vikidia, l’encyclopĂ©die juniorLa colonne de Juillet, place de la Bastille Ă  Paris, commĂ©more les Trois Glorieuses. La RĂ©volution française de 1830, dite aussi rĂ©volution de Juillet ou encore Trois Glorieuses, est une rĂ©volution qui s'est dĂ©roulĂ©e Ă  Paris du 27 au 29 juillet 1830. Une partie des Parisiens se sont soulevĂ©s contre la politique trĂšs rĂ©actionnaire du gouvernement du roi Charles X. Comme elle a durĂ© trois jours, on l'appelle aussi les Trois Glorieuses. Contrairement aux espoirs d'une partie des rĂ©voltĂ©s qui auraient souhaitĂ© le rĂ©tablissement de la rĂ©publique, la rĂ©volution de Juillet a mis fin Ă  la Seconde Restauration, en chassant le roi Charles X, et en Ă©tablissant la monarchie de Juillet, avec le roi Louis-Philippe Ier cousin du roi dĂ©chu. La colonne de Juillet, place de la Bastille, Ă  Paris, commĂ©more les Trois Glorieuses. Sommaire 1 Qui sont les acteurs de la rĂ©volution de 1830 ? Quelles sont leurs actions ? DĂ©saccord de l'opinion politique Les provocations du roi 2 Les Trois Glorieuses 27 juillet 1830 28 juillet 1830 29 juillet 1830 Quelques jours aprĂšs 3 Pourquoi la RĂ©volution française de 1830 s'est appelĂ©e "Trois Glorieuses" 4 Dans Les MisĂ©rables de Victor Hugo 5 Voir aussi Qui sont les acteurs de la rĂ©volution de 1830 ? Quelles sont leurs actions ?[modifier modifier le wikicode] Le roi Charles X en costume de sacre en 1824 Des journaux d’opposition vont donner l’appel Ă  l’opposition et des combats ont lieu sur une rĂ©volution anticlĂ©ricale et antimonarchiste Il y a eu une rĂ©volution parisienne en juillet 1830 car les parisiens se soulĂšvent contre la fin de la libertĂ© de la presse. Le peuple, mĂ©content de la politique rĂ©actionnaire de Charles X , une insurrection Ă©clate Ă  Paris. DĂ©saccord de l'opinion politique[modifier modifier le wikicode] En aoĂ»t 1829, l'opposition politique devient importante entre le gouvernement royal composĂ© selon les souhaits du roi Charles X et dirigĂ© par le trĂšs rĂ©actionnaire prince de Polignac et les royalistes libĂ©raux. Ces derniers ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s du pouvoir aprĂšs la chute du ministĂšre Martignac, qui avait tentĂ© de libĂ©raliser le rĂ©gime. A la chambre des dĂ©putĂ©s Ă©lus au suffrage censitaire , il y a 250 royalistes opposants pour 170 dĂ©putĂ©s royalistes soutenant le gouvernement. La composition du ministĂšre Polignac est une provocation pour les hommes politiques modĂ©rĂ©s. Polignac, homme incompĂ©tent mais avec l'avantage d'ĂȘtre le fils de la grande amie de l'ancienne reine Marie-Antoinette et du roi lorsqu'il Ă©tait jeune homme ; Polignac incarne la France de l'Ancien rĂ©gime dans ses aspects les plus critiquables le favoritisme et l'argent jetĂ©s par les fenĂȘtres pour le plaisir de quelques privilĂ©giĂ©s. À ses cĂŽtĂ©s, comme ministre de la guerre, le marĂ©chal Bourmont qui en juin 1815 a trahi NapolĂ©on Ier dans les ultimes combats prĂ©cĂ©dents la dĂ©faite de Waterloo. Également comme ministre de l'IntĂ©rieur La Bourdonnais un ancien combattant de l'armĂ©e des ÉmigrĂ©s rĂ©unie Ă  Coblence en 1792 puis de la guerre de VendĂ©e en 1793. PrĂ©voyant une aggravation de la politique rĂ©actionnaire menĂ©e depuis l'arrivĂ©e sur le trĂŽne de Charles X en 1824 les modĂ©rĂ©s tentent de priver de financement une possible action du gouvernement. Ils crĂ©ent des ligues de rĂ©sistance lĂ©gale pour ne plus payer l'impĂŽt. Parmi les royalistes modĂ©rĂ©s, certains comme le banquier Jacques Laffitte, le journaliste Adolphe Thiers ou l'Ă©ternel diplomate Talleyrand, pensent que pour sauver la royautĂ© et le systĂšme Ă©lectoral censitaire il faut changer de famille rĂ©gnante. Ils lancent une campagne d'opinion dans la presse pour proposer comme souverain remplaçant Louis-Philippe duc d'OrlĂ©ans, cousin du roi Charles X. Le duc d'OrlĂ©ans a l'avantage de ne jamais avoir combattu les armĂ©es françaises depuis 1792 et il fait savoir qu'il est prĂȘt Ă  appliquer loyalement la Charte constitutionnelle de 1814, donc Ă  tenir compte de l'avis des reprĂ©sentants des Français les plus aisĂ©s. Par ailleurs, voyant la division du camp royaliste, les journaux rĂ©publicains lus par des Ă©tudiants, des ouvriers qualifiĂ©s des anciens de sociĂ©tĂ©s secrĂštes parlent sans se cacher d'une rĂ©volution souhaitable qui rĂ©tablirait le suffrage universel masculin. Cependant la plus grande partie de la population française, vivant dans les campagnes et Ă©tant pour une grande partie illettrĂ©e et Ă©cartĂ©e des compĂ©titions Ă©lectorales, reste indiffĂ©rente Ă  cette agitation parisienne. Les provocations du roi[modifier modifier le wikicode] En Septembre 1829, le gouvernement Polignac ouvre la session annuelle de la Chambre des dĂ©putĂ©s. On y lit le discours du trĂŽne oĂč le gouvernement expose ses intentions. Le roi menace de se passer de l'accord des dĂ©putĂ©s si ceux-ci gĂȘnent l'action de son gouvernement. C'est la menace d'un coup d'État. Deux cent vingt et un dĂ©putĂ©s signent une Adresse au roi ils y rappellent les droits constitutionnels des dĂ©putĂ©s et le fait que le gouvernement ne peut diriger le pays qu'avec l'accord des dĂ©putĂ©s, accord que ceux-ci ne lui donnent pas. Le lendemain le roi suspend les sĂ©ances de la chambre des dĂ©putĂ©s puis le 16 mai il dissout l'assemblĂ©e et dĂ©cide de nouvelles Ă©lections lĂ©gislatives. Les Ă©lections se dĂ©roulent en juin et juillet 1830. MalgrĂ© le succĂšs militaire de la prise d'Alger par l'armĂ©e française, les Ă©lections sont un triomphe pour l'opposition les OrlĂ©anistes et les rĂ©publicains qui se sont unis qui se renforce elle passe de 221 Ă  274 dĂ©putĂ©s. Charles X refuse de se soumettre Ă  la volontĂ© exprimĂ©e dans les urnes par les citoyens environ 100 000 Ă©lecteurs pour toute la France. Le 25 juillet il dĂ©cide de publier quatre ordonnances qui modifient les lois existantes sans l'accord des dĂ©putĂ©s dont c'est pourtant le rĂŽle constitutionnel. La chambre qui vient d'ĂȘtre Ă©lue et qui ne s'est pas encore rĂ©unie est dissoute. De nouvelles Ă©lections sont prĂ©vues en septembre pour Ă©lire une nouvelle chambre. Afin que celle-ci soit plus favorable aux idĂ©es du gouvernement, celui-ci modifie les conditions Ă©lectorales en retirant le droit de vote aux commerçants et aux industriels payant la patente, ainsi le droit de vote est dĂ©sormais rĂ©servĂ© aux plus riches propriĂ©taires terriens qui sont surtout des partisans du roi. Il diminue la libertĂ© de la presse en rĂ©tablissant la dĂ©claration prĂ©alable tout journal pour paraĂźtre doit obtenir l'autorisation gouvernementale. Normalement les modifications de la loi Ă©lectorale et celles concernant la presse relĂšvent de lois votĂ©es par les "reprĂ©sentants du peuple", en ne respectant pas cette obligation Charles X fait un "coup d'État". Les quatre ordonnances paraissent dans le Moniteur, le journal officiel de l'Ă©poque, le 26 juillet. Les Trois Glorieuses[modifier modifier le wikicode] En trois jours, les Parisiens rĂ©voltĂ©s renversent le roi Charles X, qui Ă©tait en vacances dans son chĂąteau de Saint-Cloud Ă  proximitĂ© dans l'ouest de Paris. Les Trois Glorieuses sont une rĂ©volte qui a eu lieu du 27 au 29 juillet 1830, d'oĂč le nom des Trois Glorieuses trois jours. Elle a eu lieu car le roi voulait supprimer le droit de presse. Le droit de presse, dĂ©cidĂ© en 1789 pendant la RĂ©volution française, dit qu'on doit pouvoir publier ce qu'on veut libertĂ© d'expression La libre communication des pensĂ©es et des opinions est un des droits les plus prĂ©cieux de l'Homme tout Citoyen peut donc parler, Ă©crire, imprimer librement, sauf Ă  rĂ©pondre Ă  l'abus de cette libertĂ© dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi.» article b19 de la DĂ©claration Universelle des Droits de l'homme. D'aprĂšs plusieurs sources diffĂ©rentes le nombre des exĂ©cutĂ©s s'Ă©lĂšve de 8000 Ă  12000 personnes. Les environs du Louvre ont Ă©tĂ© les lieux des combats. Ils se terminent par le dĂ©part de Charles X. Ce dernier est remplacĂ© par un nouveau roi, Louis-Philippe 1er. Ce n'en est pas encore la fin de la monarchie. 27 juillet 1830[modifier modifier le wikicode] Les journaux paraissent sans demander l'autorisation. Dans le journal Le National, fondĂ© par Laffitte, Adolphe Thiers a rĂ©digĂ© un manifeste protestant contre les ordonnances. La police intervient pour briser les presses Ă  imprimer du journal. Les commerçants et les industriels de Paris, victimes des modifications Ă©lectorales, mettent en congĂ© leurs salariĂ©s afin qu'ils soient libres de se joindre Ă  d'Ă©ventuels mouvements de population contre le gouvernement. Les rĂ©publicains prennent les armes et commencent Ă  Ă©difier des barricades. Face Ă  l'agitation le marĂ©chal Marmont ne dispose que de 12 000 hommes environ la plus grande partie de l'armĂ©e se trouve alors en AlgĂ©rie. L'armĂ©e, engagĂ©e dans les quartiers populaires du nord et de l'est de Paris, doit combattre dans un dĂ©dale de rues Ă©troites, sinueuses oĂč on ne peut utiliser les canons de l'artillerie. Le fusil des soldats n'est guĂšre supĂ©rieur au fusil de chasse dont disposent les rĂ©voltĂ©s. Des Ă©tages, des toits, on dĂ©verse des meubles, des tuiles, des bouteilles sur les soldats. Les barricades prises par l'armĂ©e sont aussitĂŽt rebĂąties aprĂšs le passage de la troupe, qui peuvent alors se "faire tirer dans le dos". 28 juillet 1830[modifier modifier le wikicode] Les gardes nationaux la bourgeoisie armĂ©e se joignent aux insurgĂ©s. On dĂ©ploie le drapeau tricolore celui de la RĂ©volution de 1789 pour l'opposer au drapeau blanc possĂ©dant une fleur de lys du roi. L'armĂ©e est incapable de progresser dans la capitale. Marmont doit la replier sur les quartiers plus aisĂ©s du Louvre, des Tuileries et de la place VendĂŽme. 29 juillet 1830[modifier modifier le wikicode] Les Parisiens attaquent Ă  leur tour. Ils s'emparent du Palais-Bourbon, le siĂšge de la chambre des dĂ©putĂ©s. Deux rĂ©giments de l'armĂ©e royale changent de camp. Marmont doit Ă©vacuer Paris. Le soir le roi, fait savoir qu'il retire les ordonnances. Mais personne ne veut l'entendre. Quelques jours aprĂšs[modifier modifier le wikicode] Louis-Philippe Ă  gauche reçoit l'accolade du gĂ©nĂ©ral La Fayette Les insurgĂ©s ont renversĂ© Charles X, mais que mettre Ă  la place du roi ? Beaucoup comptaient restaurer la RĂ©publique. Le 30 juillet les dĂ©putĂ©s et les journalistes favorables au duc d'OrlĂ©ans font placarder des affiches qui rappellent le passĂ© "patriote" du duc, et son engagement pour l'avenir il sera "un roi-citoyen". Sans condition les reprĂ©sentants du peuple 95 dĂ©putĂ©s prĂ©sents Ă  Paris proposent que le duc d'OrlĂ©ans soit nommĂ© Lieutenant-GĂ©nĂ©ral du royaume. Le 31 juillet le duc d'OrlĂ©ans accepte le poste et se rend Ă  l'HĂŽtel de Ville de Paris, le quartier gĂ©nĂ©ral des rĂ©publicains. LĂ , devant la foule rĂ©unie, il reçoit l'accolade de La Fayette, tous les deux enroulĂ©s dans le drapeau tricolore. Ainsi les rĂ©publicains se font voler leur victoire par les OrlĂ©anistes. Le 2 aoĂ»t, repliĂ©s Ă  Rambouillet, Charles X et son fils le duc d'AngoulĂȘme abdiquent en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux, fils posthume du duc de Berry. Puis, menacĂ© par une intervention des Parisiens, le roi, soldats fidĂšles dĂ©ployĂ©s, prend le chemin de l'exil. Il se rend Ă  Cherbourg oĂč il s'embarque pour le Royaume-Uni. Le 9 aoĂ»t, les dĂ©putĂ©s ayant modifiĂ© la Charte de 1814, le duc d'OrlĂ©ans est proclamĂ© "roi des Français" sous le nom de Louis-Philippe Ier. Commence alors la Monarchie de Juillet. Pourquoi la RĂ©volution française de 1830 s'est appelĂ©e "Trois Glorieuses"[modifier modifier le wikicode] Les Trois Glorieuses symbolisent les trois jours de rĂ©volution 27, 28 et 29 juillet 1830. Dans Les MisĂ©rables de Victor Hugo[modifier modifier le wikicode] Dans Les MisĂ©rables de Victor Hugo, Ă  la fin de la quatriĂšme partie et au dĂ©but de la cinquiĂšme, la bataille mentionnĂ©e fait Ă©chos aux Trois Glorieuses et au fameux tableau de Delacroix La LibertĂ© guidant le peuple. Victor Hugo semble solidaire des insurgĂ©s. Dans ce passage de livre, le personnage principal est Gavroche le fils des ThĂ©nardier. Il symbolise la libertĂ©. Voir aussi[modifier modifier le wikicode] La RĂ©volution française ou rĂ©volution française de 1789, la plus importante La rĂ©volution française de 1848 La Seconde Restauration La Monarchie de Juillet Les Barricades La RĂ©volution Belge

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